Un jour, une collègue de boulot m'a dit "je t'envie, tu sais. Tu as une belle maison, un chéri qui t'aime, une fille magnifique. C'est tout ça que je veux"
Sur la forme, elle n'a pas tort. Mais les gens ne voient que ce que tu veux bien montrer, surtout quand ces gens ne sont pas parmi les plus proches.
Seulement il y a ce que tu montres, et ce que tu caches, ou que tu essaies d'adoucir en tout cas.
Parce que tu n'as pas envie de te dévoiler, à la question "bonjour, comment vas-tu?" le matin au taf, tu réponds "ça va bien et toi?"
Parce que si tu dis que ça ne va pas des masses, la personne en face va te demander pourquoi. Des fois c'est vraiment par gentillesse, et d'autres, par politesse, parce qu'elle s'y sent obligée.
Donc en fait, on passe le plus clair de notre temps à mentir. On va bien, on est heureux.
Mais la réalité est légèrement différente. Le monde parfait, la vie parfaite n'existe pas.
Tu auras toujours quelque chose qui viendra ternir le tableau. Que ce soit des problèmes financiers, des problèmes de couple, du moment que tu ne vis pas sur une ile déserte avec un beau gosse muet et toujours au garde à vous, de la bouffe, des mojito et des clopes à volonté, tu auras des emmerdes. Quoi? C'est pas les basiques??? Ah bon, pardon....
Enfin, tu l'auras compris, ce n'est pas parce que tu as L'AIR d'avoir la vie rêvée, que tu l'as en vrai! Ce n'est pas parce que je suis propriétaire, en couple et Maman que je vais bien.
Et ben tu sais quoi, j'en ai marre de mentir. Pas à toi hein, tu en sais plus que la plupart des gens. Du coup, j'ai pris la décision d'arrêter de faire semblant. Maintenant, quand on me posera la question "comment vas-tu?", je répondrais la vérité, qu'elle soit bonne ou mauvaise.
Ne serait-ce que pour ne pas me mentir à moi-même. Pour ne pas m'oublier. Pour éviter de tomber dans un cercle vicieux et d'aller de plus en plus mal, parce qu'on ose pas dire que ça ne va pas justement!
Alors oui, vu de l'extérieur, je peux comprendre. Je n'en veux pas à ma collègue de m'avoir dit ça. Après tout, c'est de ma faute.
Sur une TL facebook comme la mienne, je vois fleurir des statuts plein de love, de bébés plus beaux les uns que les autres, et en voyant ça, on oublie bien vite la réalité des choses.
Avoir un enfant, ce n'est pas facile. En avoir deux, je n'ose imaginer. Surout quand les 2 sont en bas age.
Et puis de temps en temps, une Maman ose dire ce que la plupart d'entre nous pense tout bas. Elle ose se dévoiler, dévoiler qu'elle ne va pas bien, qu'il y a des jours où elle aimerait s'enfuir.
Je l'ai fait.
Et ma copine Clem du blog Le Navire du Captain, l'a fait aussi. Son billet, c'est PAR ICI. C'est d'elle que me vient la reflexion à l'origine de ce billet.
J'avoue quand j'étais nulli, je me demandais ce qui pouvais bien rendre malheureuse une Maman. J'ai vite découvert le pourquoi du comment. On se perd. On s'oublie. On ne vit plus que pour ses enfants.
Il est temps de se retrouver, que ça passe par les confidences aux amies (étape 1), l'écriture (étape 2), les clopes sur clopes (étape 3), la bouffe (étape 4), l'apéro (étape 5), le sexe (étape 6), ou un combo de ce qui te fera plaisir! Moi j'ai choisi le comno clope, apéro et sexe.
Et toi, dis moi, quelles sont ou ont été tes solutions anti-pétage de plomb?
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